Pour le microcrédit à 0%

Dans un article d’Alternatives économiques (décembre 2006), Jean-Michel Servet, chercheur à l’I.U.E.D. de Genève, spécialiste de la monnaie, montre que le micro-crédit ne profite pas concrètement aux plus pauvres mais principalement à ceux qui entreprennent déjà : petits artisans, petits commerçants...
Jean-Michel Servet constate que le microcrédit s’est développé aujourd’hui dans de nombreux pays , sans que cela semble avoir une quelconque conséquence sur la grande pauvreté. Il dénonce aussi la confusion sur le terme qui peut cacher aussi bien des aides désintéressées que des usuriers : prêter des petites sommes sur peu de temps, nécessite pour que celui qui prête s’y retrouve, des taux d’intérêts importants (5% par mois n’a rien d’exceptionnel), ce qui profite à celui qui prête, pas à celui qui emprunte.
A propos du prix Nobel de la paix, Mohammed Yunus, Jean-Michel Servet rappelle qu’une étude sur les clientes de la Grameen bank avait montré que 55% des clientes n’arrivaient pas à rembourser les emprunts après un délai de 8 ans, que la course aux remboursements entraîne des sacrifices pour l’alimentation et que le prêt entraîne ainsi de nombreux drames chez les plus pauvres.
Jean-Michel Servet rappelle l’importance des suicides chez les plus pauvres en Inde. Il conseille, pour rester dans la microfinance, d’apprendre aux gens à faire de l’épargne, à trouver des modes de prêts conviviaux, plutôt que d’avoir recours au microcrédit.
A Transversel nous conseillons aussi la création de prêts à taux zéro ou encore mieux la création de monnaies locales !
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